Il arrive qu’un maître d’ouvrage ait passé la date de livraison d’un chantier. Dans ce cas, l’artisan concerné est susceptible d’acquitter des pénalités de retard de travaux. À ce sens, plusieurs questions se posent, comme dans quels cas l’artisan est-il tenu de payer la pénalité de retard de chantier ? Comment se calculent les pénalités de retard de travaux pour un artisan ? Cet article évoque les détails.
Le principe des pénalités de retard de travaux
Avant tout, la pénalité de retard est un procédé juridique permettant de sécuriser un artisan sur la date de livraison des travaux. Le principe de la pénalité de retard de chantier est simple : lorsque le client demande des travaux à un artisan, ce dernier se doit de s’engager sur un délai limite de livraison des travaux. En cas de retard sur un chantier, l’artisan doit régler des pénalités de retard à son client.
L’enjeu des pénalités de retard est alors de contraindre les entreprises de bâtiment à respecter les délais prévus. Cela permet d’éviter aussi la fausse publicité, car les maîtres d’ouvrage ont tendance à choisir l’entreprise avec des délais plus courts. En l’occurrence, les pénalités de retard sur les travaux sont dues, passés 30 jours de retard à partir de la date de livraison.
Dans quel cas la pénalité de retard de chantier ne s’applique-t-elle pas ?
En théorie, les pénalités dues après 30 jours de retards ne sont pas forcément automatiques. Cela peut être à cause des intempéries, des travaux complémentaires ou du maître d’ouvrage lui-même.
Les intempéries
Pour toute l’équipe d’un chantier, les intempéries dans la construction valent des congés intempéries. Il est, de ce fait, parfaitement naturel que ces circonstances, indépendamment de la volonté de l’artisan, ne soient pas retenues au moment de la livraison du chantier. Dans le cas d’intempéries qui sont couvertes par le congé intempéries, les pénalités de retard des travaux ne prennent donc pas effet. Toutefois, cela ne concerne pas n’importe quelles intempéries. Par exemple, un simple jour de pluie ne sera pas suffisant pour éviter le versement de pénalité de retard.
Les travaux complémentaires
Tout comme l’intempérie, l’ajout de travaux complémentaires dans le contrat empêche le règlement des pénalités de retard de chantier. En outre, les retards de travaux ne seront donc pas dus si des travaux supplémentaires sont nécessaires. De même, s’ils ne sont pas indiqués dans le devis initial, c’est-à-dire qu’ils sont réclamés par le client après établissement du devis. D’ailleurs, certains travaux complémentaires sont indispensables pour assurer la solidité de l’ouvrage. Dans le cas où des travaux supplémentaires sont nécessaires ou sont réclamés par le client, les deux parties doivent se mettre d’accord. Ils doivent écrire de nouvelles modalités de livraison.
La responsabilité du client
Il est essentiel de connaître que les pénalités de retard de chantier ne prennent pas effet si le retard est dû au maître d’ouvrage lui-même. De ce fait, l’artisan en charge des travaux est tout à fait en droit de refuser les pénalités de retard. Cette situation peut être due à un non-paiement de l’acompte par le client. Il se peut également que ce dernier ait réclamé des travaux non mentionnés dans le devis initial. Enfin, le retard peut également être dû à l’inaction du client, notamment dans les procédures administratives.
Comment calculer les pénalités de retard de travaux pour un artisan ?
Maintenant que vous savez quand les pénalités de retard de chantier sont applicables, vous devez savoir comment les calculer. D’après le code de la construction, les pénalités minimum doivent être versées par l’artisan par jour de retard. Celles-ci doivent atteindre les 1/3 000e du coût de la maison. C’est la somme à verser par jour de retard par rapport à la date de livraison des travaux. C’est pour cette raison qu’il faut déterminer de façon précise le délai de livraison d’un chantier. Cela pourrait éviter le paiement de pénalité de retard qui peut atteindre plusieurs milliers d’euros.